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COURTS-MÉTRAGES

CORTOMETRAJES

ZARICHSSON, ABNER BENAIM
Panamá

Le court-métrage Zachrisson est révélateur d’un syncrétisme artistique. Les arts se mêlent effectivement puisque nous faisons la connaissance d’un peintre nommé Zachrisson et de ses œuvres, à travers un écran de cinéma. Nous plongeons immédiatement dans la sensibilité de l’artiste, qui est non-voyant, lorsqu’il nous présente ses œuvres, accompagnées d’une analyse symbolique. 

 

Nous entrons dans son univers grâce à l’adoption, de la part du réalisateur, d’un point de vue que nous pourrions qualifier de tactile. Zachrisson explore effectivement le sens du toucher pour venir à notre rencontre. Il touche ses peintures mais aussi l’objectif de la caméra. Il s’empare même de l’objectif et contrôle ainsi la netteté de l’image. Ses mains qui apparaissent à l’écran et qui symboliserait le toucher prennent contact avec la spectatrice et le spectateur. Le caméraman n’est plus maître de son appareil pendant quelques secondes et laisse Zachrisson appréhender l’outil qui lui permettra de raconter son histoire. Zachrisson n’est pas une simple personne filmée dans le court-métrage mais il devient bel et bien acteur du processus cinématographique. Il prend part aux débats du personnel technique, il souhaite contrôler les images filmées et demande même parfois de couper certaines séquences.  Tout cet univers pro-filmique ne fait que nous rapprocher de l’intimité de Zachrisson. Le fait qu’il nous présente sa femme et que le court-métrage soit tourné dans sa maison sont également des éléments qui nourrissent, une fois de plus, cette impression de proximité avec Zachrisson. 

 

Nous adoptons souvent, tout au long du court-métrage, un regard d’observateur. La caméra peut, par exemple, se dissimuler entre les livres d’une bibliothèque afin de regarder Zachrisson et sa femme danser. La caméra tenterait donc de capter un instant intime de la vie de Zachrisson sans être vue. Cela est révélateur de la sensibilité de Zachrisson dont la malvoyance ne l’empêche pas de contrôler l’environnement qui l’entoure. Le réalisateur nous laisse même sous-entendre, à travers ces différentes scènes où Zachrisson se fait très présent dans l’élaboration filmique du court-métrage, qu’il est beaucoup plus difficile de filmer Zachrisson que d’autres personnes. 

YO NO SOY DE AQUÍ (2016), Maite Alberdi & Giedre Zickyte
Chili

El cortometraje Zachrisson revela  un sincretismo artístico. Las artes se mezclan efectivamente porque descubrimos a un pintor, llamado Zachrisson, y sus obras, a través de una pantalla de cine. Entramos, de inmediato, en la sensibilidad del artista ciego cuando nos presenta sus obras acompañadas de un análisis simbólico.

 

Penetramos en su universo gracias a la adopción, por parte del realizador, de un punto de vista que podríamos calificar de táctil. Zachrisson explora efectivamente el sentido del tacto para encontrarse con nosotros. Toca sus pinturas, pero toca también el objetivo de la cámara. Se apropia del lente y controla así la nitidez de la imagen. Sus manos, que aparecen en la pantalla y que podrían simbolizar el tacto, se ponen en contacto con la espectadora o el espectador. El camarógrafo ya no es maestro de su aparato durante unos segundos y deja a Zachrisson aprehender la herramienta que le permitirá contar su historia. Zachrisson no es una simple persona filmada dentro del cortometraje sino que se convierte verdaderamente en un actor del proceso cinematográfico. Toma parte en los debates del personal técnico, quiere controlar las imágenes filmadas e incluso exige cortar unas secuencias. Todo este universo profílmico nos permite aún más acercarnos a la intimidad de Zachrisson. El hecho de que nos presente a su mujer y que el cortometraje se haya rodado en su casa son también elementos que nutren, una vez más, esa impresión de proximidad con Zachrisson.

 

Adoptamos, a menudo a lo largo del cortometraje, una mirada de observador.a. La cámara puede por ejemplo disimularse entre los libros de una biblioteca para mirar a Zachrisson y a su mujer bailando. La cámara intentará entonces captar un instante íntimo de la vida Zachrisson sin ser vista. Esto es el revelador de la sensibilidad de Zachrisson y el hecho de que sea ciego no le impide que controle el entorno que lo rodee. El cineasta nos deja incluso sobreentender, mediante diferentes escenas donde Zachrisson se manifiesta mucho en cuanto a la elaboración fílmica del cortometraje, que es mucho más difícil filmar a Zachrisson que a otras personas.

Mention spéciale

Le court-métrage est centré sur le personnage de Josebe, une retraitée de 88 ans qui vit depuis un an dans une maison de retraite au Chili. Pendant les 26 minutes que dure le court-métrage, nous sommes les témoins de son besoin obsessionnel de se remémorer sa jeunesse dans sa ville natale appelée Rentería au Pays Basque.

 

Le titre du film est très vite significatif puisque leur ville d’origine est le thème principal des conversations de Josebe et des autres seniors. Cependant, les amusantes conversations des personnes âgées permettent aux réalisatrices de cacher habilement le thème central du court-métrage qui n’a rien de risible : la protagoniste souffre de la maladie d’Alzheimer.

En rappelant sans cesse « je suis de Rentería », le personnage principal permet d’aborder le véritable thème de l’œuvre, à savoir la maladie d’Alzheimer et surtout la mémoire. Beaucoup de films latino-américains traitent de ce sujet à partir de l’oubli mais ici les deux cinéastes ne se sont pas focalisées sur le présent de Josebe mais sur ses souvenirs.

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Maite Alberdi a expliqué qu’elles n’ont pas pu créer une véritable relation de confiance avec la protagoniste lors du tournage en raison de sa maladie. Cependant, nous sommes témoins de ce qui arrive à Josebe, comme si on faisait partie de l’équipe de tournage restée derrière la caméra. Au niveau cinématographique cette idée est présente à travers l’utilisation de plans larges, fixes et très éloignés des sujets. La caméra peut se trouver dans un coin d’une pièce, derrière une fenêtre, et se fait oublier. Josebe parle sans cesse de sa vie passée au Pays Basque, mais en réalité puisqu’elle se remémore constamment son village natal, ses souvenirs deviennent également sa vie présente.

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Finalement, nous pouvons dire que dans ce court-métrage de Giedre Zickyte et Maite Alberdi, nous reconnaissons très bien le style déjà présent dans La Once. Il s’agit à nouveau de séniors permettant d’aborder les thèmes assez angoissants et douloureux que peuvent être la mémoire, le souvenir et l’oubli, ainsi que la maladie d’Alzheimer.

Bande d'annonce

Trailer

El cortometraje se centra en el personaje de Josebe, una jubilada de 88 años que vive en una residencia de ancianos en Chile desde un año. Durante los 26 minutos del cortometraje somos los testigos de su obsesión por rememorar su juventud vivida en su ciudad natal llamada Rentería en el País Vasco.

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El título de la película es rápidamente significativo porque la ciudad de origen es el tema principal de las conversaciones de Josebe y de los otros ancianos. No obstante, las divertidas conversaciones de los ancianos permiten a las cineastas esconder con habilidad el tema central del cortometraje que no tiene nada risible: la protagonista padece de la enfermedad de Alzhéimer.

Al recordar siempre “soy de Rentería”, el personaje principal permite tratar del verdadero tema de la obra, la enfermedad de alzhéimer y sobretodo la memoria. Muchas películas latinoamericanas tratan de este tema a partir del olvido pero aquí las dos directoras no se han centrado en el presente de Josebe sino en sus recuerdos.

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Maite Alberdi explicó que no supieron establecer una verdadera relación de confianza con la protagonista durante el rodaje por su enfermedad. Sin embargo, somos testigos de lo que pasa a Josefa, como si formáramos parte del equipo de rodaje quedado detrás de la cámara. A nivel cinematográfico esta idea está presente mediante el uso de planos largos, fijos y muy alejados de los sujetos. La cámara puede colocarse en el rincón de un cuarto, detrás de una ventana y la olvidamos. Josebe siempre habla de su vida en el País Vasco pero en realidad ya que se rememora constantemente su pueblo natal, sus recuerdos conforman igualmente su vida presente.

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Finalmente, podemos decir que en este cortometraje de Giedre Zickyte y Maite Alberdi, reconocemos bien el estilo ya presente en La Once. De nuevo se trata de unos ancianos, lo que permite abordar temas bastante angustiosos y dolorosos que pueden ser la memoria, el recuerdo y el olvido e incluso la enfermedad de Alzhéimer.

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